C’est dans la cour de la médiathèque, impliquée dans ce projet, que les petits artistes ont dévoilé leurs œuvres : des galets peints aux motifs inspirés de la nature et deux arbres réalisés, sur un panneau de bois, avec des déchets ramassés sur les rives de l’étang de l’Estomac. L’Odyssée d’Ulis est une démarche artistique, initiée il y a quatre ans, portant sur les thèmes du vivant et de l’environnement. Cette année, la classe a choisi de travailler sur les détritus jetés en milieu sauvage et de réfléchir à leur impact sur l’environnement. Le vernissage de cette exposition a aussi marqué le coup d’envoi de la manifestation nationale Les rendez-vous aux jardins, au sein de la médiathèque, qui partage graines et boutures avec le public.
Ils se nomment Lucas, Noah, Serena, Ethan, Iris, Cyril, Fransisco, Alexandre, Wassim, Léana, Ashton et Inès. Ils ont entre six et douze ans et tous bénéficient du dispositif Ulis, au sein de leur établissement scolaire Joseph d’Arbaud : « Ce sont des enfants porteurs de handicap, explique leur enseignante, Dorine Durvicq. Ils sont suivis par la MDPH et sont intégrés à la classe Ulis. Néanmoins, dans un souci d’inclusion, ils étudient dans des classes correspondant à leur âge. Ce projet permet de créer tous ensemble. Certains ont des soucis de langage. Là, ils peuvent s’exprimer avec leurs mains. Nous avons fait des balades sur les rives de l’étang, une visite du site de Saint-Blaise… Nous nous rendons compte que lorsqu’ils sont dehors, ils se sentent bien. » Depuis le mois d’octobre, les enfants ont effectué plusieurs sorties. Accompagnés de quatre AESH (accompagnantes des élèves en situation de handicap), ils ont ramassé des déchets, les ont triés pour ensuite les utiliser à des fins artistiques. Ashton, dix ans, a particulièrement apprécié l’étape du collage, à coups de bouchons de liège, de pailles en plastiques, de canettes de soda écrasées, ou encore de bouts de tissus : « Nous avons même trouvé une paire de claquettes, se souvient il. J’imagine que c’est quelqu’un qui les a jetées. Ce n’est pas gentil parce qu’il y a des poubelles quand même. » Pour ne rien oublier de cette session 2025, l’enseignante spécialisée a réalisé un petit film retraçant toutes les étapes du projet et a constitué, pour ses élèves, un carnet de balade dans lequel tous ces jolis souvenirs sont consignés.